Tranche d’imposition 2024 en France
Pour l’année 2024, les tranches d’imposition en France sur le revenu ont été ajustées pour tenir compte de l’inflation, avec une revalorisation globale de 4,8%. Le barème est structuré comme suit pour les revenus de 2023 qui seront déclarés en 2024 :
– Jusqu’à 11 294 € : 0%
– De 11 295 € à 28 797 € : 11%
– De 28 798 € à 82 341 € : 30%
– De 82 342 € à 177 106 € : 41%
– Plus de 177 106 € : 45%
Ce système d’imposition progressif s’applique de manière à ce que chaque tranche de revenu au-delà du seuil initial soit taxée à un taux progressivement plus élevé. Cela signifie que seul le montant de revenu qui entre dans une tranche supérieure est taxé au taux plus élevé correspondant, ce qui rend le système équitable et adapté aux capacités contributives de chacun.
En France, la Contribution Exceptionnelle sur les Hauts Revenus (CEHR) est une taxe destinée à augmenter l’imposition des contribuables disposant de revenus particulièrement élevés. Cette contribution a été introduite pour renforcer la progressivité de l’impôt sur le revenu, en ciblant spécifiquement les tranches de revenu les plus hautes.
Détails de la Contribution Exceptionnelle sur les Hauts Revenus
Seuils d’application :
– La CEHR est imposée à un taux de 3% sur la portion du revenu fiscal de référence qui dépasse 250 000 euros pour les célibataires et 500 000 euros pour les couples soumis à une imposition commune.
– Le taux monte à 4% pour la portion du revenu fiscal de référence excédant 500 000 euros pour les célibataires et 1 million d’euros pour les couples.
.Objectif :
– Cette mesure fiscale vise à faire contribuer davantage les hauts revenus à l’effort de solidarité nationale, en tenant compte de leur capacité contributive supérieure.
Impact fiscal :
En France, le système fiscal est structuré de manière à ce que les personnes ayant des revenus élevés soient taxées à un taux proportionnellement plus élevé. Cette progressivité vise à redistribuer les richesses de façon plus équitable et à financer des services publics essentiels comme la santé, l’éducation, et la sécurité sociale. Pour les hauts revenus, le cumul de l’impôt sur le revenu, des prélèvements sociaux, de la Contribution Sociale Généralisée (CSG), de la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS), et des contributions spécifiques comme la Contribution Exceptionnelle sur les Hauts Revenus peut effectivement porter le taux marginal d’imposition à plus de 60%.
Cette forte imposition reflète non seulement la progressivité du système fiscal, mais aussi sa complexité. Les contribuables aux revenus élevés sont particulièrement affectés par ce cadre fiscal, ce qui peut les inciter à chercher des stratégies de planification fiscale pour optimiser leur charge fiscale. En raison de cette complexité et des fréquentes réformes fiscales, il est crucial pour ces contribuables de consulter régulièrement des professionnels de la fiscalité ou de se tenir informés grâce aux ressources en ligne officielles comme le site des impôts du gouvernement français. Ces professionnels peuvent fournir des conseils personnalisés et à jour, permettant de naviguer efficacement à travers les règlements fiscaux et de prendre des décisions financières éclairées.
Cette contribution est un exemple de la manière dont le système fiscal français utilise des mesures ciblées pour maintenir l’équité fiscale tout en fournissant les ressources nécessaires pour les services publics. Les personnes ayant de très hauts revenus sont ainsi appelées à contribuer un pourcentage plus élevé de leurs revenus en impôts, reflétant la progressivité du système fiscal français.
Calcul du revenu fiscal de référence
Le revenu fiscal de référence inclut la totalité des revenus nets catégoriels (salaires, revenus fonciers, pensions, etc.), augmentés de certains revenus exonérés ou soumis à prélèvement libératoire et de divers abattements. C’est sur la base de ce revenu que la contribution est calculée
En France, le calcul de l’assiette fiscale dépend du type d’impôt considéré. Voici comment elle est généralement calculée pour les impôts les plus courants :
Impôt sur le revenu des personnes physiques :
– Revenu brut global : L’assiette fiscale commence avec le revenu brut global, qui inclut tous les revenus catégoriels (salaires, bénéfices industriels et commerciaux, revenus fonciers, etc.).
– Déductions : De ce revenu brut, on déduit diverses charges et abattements (frais réels ou abattement forfaitaire, charges déductibles comme les pensions alimentaires, déductions spécifiques à certaines catégories de revenus).
– Revenu net global : Après ces déductions, on obtient le revenu net global, qui peut encore être réduit par d’autres mécanismes comme le quotient familial, qui ajuste l’impôt selon la situation et les charges de famille du contribuable.
Impôt sur les sociétés :
– L’assiette fiscale est le bénéfice net de l’entreprise, après que toutes les charges déductibles, les amortissements, et éventuellement les déficits reportables des exercices précédents, ont été soustraits du chiffre d’affaires.
Taxes sur la consommation (TVA) :
– Pour la TVA, l’assiette est le prix de vente des biens ou services. Le taux de TVA applicable est ensuite appliqué à ce montant pour déterminer la taxe due.
Impôts locaux (taxe foncière, taxe d’habitation) :
– Taxe foncière : Basée sur les valeurs cadastrales qui représentent une estimation de la valeur locative théorique des propriétés.
– Taxe d’habitation : Calculée sur la base de la valeur locative cadastrale des logements, bien que cet impôt soit en cours de suppression pour la majorité des résidents.
Pour chaque type d’impôt, il est essentiel de se référer à la législation fiscale en vigueur, car les règles et les taux peuvent changer.
Le taux d’imposition des dividendes en France
En France, le taux d’imposition des dividendes est structuré pour offrir aux contribuables le choix entre deux systèmes d’imposition :
Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) : Aussi appelé « flat tax », ce système impose les dividendes à un taux forfaitaire de 30%. Ce taux inclut 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux.
Barème progressif de l’impôt sur le revenu : Les contribuables peuvent aussi choisir de soumettre leurs dividendes au barème progressif de l’impôt sur le revenu, qui applique des taux allant de 0% à 45%, en fonction des tranches de revenu. Si cette option est choisie, les dividendes bénéficient d’un abattement de 40% avant imposition.
Les prélèvements sociaux de 17,2% s’appliquent dans les deux cas, et il est important de noter que l’option choisie pour le traitement des dividendes doit être appliquée à tous les revenus du capital perçus au cours de l’année fiscale.
Les tranches d’imposition des plus-values immobilières en France
En France, les gains immobiliers, aussi appelés plus-values immobilières, sont imposés selon un système spécifique qui dépend de la durée de détention du bien immobilier. Le régime fiscal appliqué cherche à encourager la détention à long terme des biens immobiliers par des abattements progressifs sur les gains réalisés.
Taux de base : Les plus-values immobilières sont imposées à un taux forfaitaire de 19% au titre de l’impôt sur le revenu.
Prélèvements sociaux : En plus de l’impôt sur le revenu, les gains sont également sujets à des prélèvements sociaux à hauteur de 17,2%.
Abattements pour durée de détention :
– Pour l’impôt sur le revenu (19%) :
– Aucun abattement pour moins de 6 ans de détention.
– Abattement de 6% par an entre 6 et 21 ans de détention.
– Abattement de 4% pour la 22ème année.
– Exonération totale après 22 ans de détention.
– Pour les prélèvements sociaux (17,2%) :
– Aucun abattement pour moins de 6 ans de détention.
– Abattement de 1,65% par an entre 6 ans et 21 ans de détention.
– Abattement de 1,60% pour la 22ème année.
– Abattement de 9% par an de la 23ème à la 30ème année.
– Exonération totale après 30 ans de détention.
Ces abattements permettent de réduire significativement l’impôt dû sur les plus-values immobilières, surtout pour les propriétés détenues à long terme.
Le calcul des gains en capitaux en France
En France, le calcul des gains en capitaux réalisés par exemple sur la vente d’actions, qu’elles soient de sociétés cotées ou non cotées, suit des règles fiscales spécifiques :
Actions de sociétés cotées :
– Base de calcul : Le gain en capital est calculé en soustrayant le prix d’achat des actions du prix de vente. Les frais d’acquisition et de cession peuvent être inclus dans le calcul pour ajuster le coût d’achat et le prix de vente.
– Taxation : Les plus-values sur actions cotées sont généralement soumises au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30%, qui comprend 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux. Alternativement, les contribuables peuvent opter pour l’assujettissement de ces gains au barème progressif de l’impôt sur le revenu, mais cela doit être choisi globalement pour tous les revenus du capital de l’année.
Actions de sociétés non cotées :
– Base de calcul : Comme pour les actions cotées, le gain est la différence entre le prix de vente et le prix d’achat ajusté des frais associés.
– Taxation : Les plus-values sur la vente d’actions de sociétés non cotées sont également éligibles pour le PFU de 30%. Cependant, certaines ventes peuvent bénéficier d’exonérations ou d’abattements spécifiques, par exemple en cas de cession d’une entreprise individuelle ou sous certaines conditions liées à la durée de détention ou à la réinvestissement des gains.
Abattements pour durée de détention :
– Pour les deux types d’actions, des abattements pour durée de détention peuvent s’appliquer si les actions sont détenues depuis plusieurs années, particulièrement avantageux pour les actions de PME européennes non cotées acquises avant 2018 ou pour les dirigeants de PME partant à la retraite.
Ces règles visent à encourager l’investissement à long terme et à reconnaître l’impact de l’inflation et d’autres facteurs économiques sur les investissements en actions. Pour des conseils précis ou pour des cas particuliers, il est recommandé de consulter un conseiller fiscal professionnel. Pour plus d’informations détaillées, les sites comme celui du gouvernement français ou d’autres ressources financières professionnelles peuvent fournir des explications complètes et des exemples de calcul.
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