Les avantages fiscaux de la constitution d’une société en Suisse : tout ce que vous devez savoir
La Suisse est connue pour son environnement favorable aux affaires et ses avantages fiscaux attractifs. Pour les entrepreneurs cherchant à créer une société, la Suisse offre des opportunités intéressantes en matière de fiscalité. Dans cet article, nous allons explorer les avantages fiscaux de la constitution d’une société en Suisse, et vous fournir toutes les informations essentielles que vous devez connaître.
La fiscalité des sociétés en Suisse
La Suisse applique un système fiscal attractif pour les sociétés, ce qui en fait une destination prisée pour les entrepreneurs du monde entier. Le pays propose une fiscalité compétitive avec des taux d’imposition relativement bas par rapport à d’autres juridictions. De plus, le système fiscal suisse est réputé pour sa stabilité et sa prévisibilité, offrant ainsi un environnement propice aux activités commerciales.
Les cantons suisses utilisent principalement deux approches différentes pour l’imposition des sociétés : un taux d’imposition proportionnel et un système mixte basé sur l’intensité du rendement.
Dans le cas d’un taux d’imposition proportionnel, il s’agit d’un impôt simple exprimé en pourcentage du bénéfice réalisé par une société. Ce taux reste constant indépendamment du montant du capital-actions ou du capital social de l’entreprise. Par exemple, la Confédération suisse applique un taux fixe de 8,5% sur le bénéfice des sociétés, qui s’applique uniformément à toutes les entreprises à l’échelle nationale.
Toutefois, certains cantons suisses optent pour un système mixte qui prend en compte l’intensité du rendement. Cette approche tient compte à la fois du rapport entre le capital et les réserves de l’entreprise, ainsi que du bénéfice net obtenu. L’idée derrière ce système est de refléter plus précisément la capacité bénéficiaire de l’entreprise en tenant compte de ces facteurs.
Ci-dessous quelques exemples de cantons qui appliquent un taux d’imposition proportionnel :
Zurich : Le canton de Zurich applique un taux d’imposition sur les bénéfices des sociétés s’élèvent à 19,7%.
Genève : Le canton de Genève propose un taux d’imposition des sociétés de 13.99%.
Vaud : Le canton de Vaud applique un taux d’imposition des sociétés de 13.79%.
Bâle-Ville : Le canton de Bâle-Ville propose un taux d’imposition des sociétés de 13,5%.
Lucerne : Le canton de Lucerne est connu pour ses taux d’imposition compétitifs. Les sociétés peuvent bénéficier d’un taux d’imposition effectif pouvant être aussi bas que 12.4%.
Zug : Le canton de Zug est aussi connu pour ses taux d’imposition compétitifs. Les sociétés peuvent bénéficier d’un taux d’imposition effectif pouvant être aussi bas que 11,9%.
Il est important de noter que ces taux sont indicatifs et qu’il existe d’autres facteurs à prendre en compte, tels que les déductions fiscales et les incitations fiscales spécifiques à chaque canton. Par conséquent, il est recommandé de consulter les autorités fiscales compétentes ou une fiduciaire fiscaliste en Suisse pour obtenir des informations à jour et spécifiques à votre situation.
Les impôts sur le bénéfice des sociétés
En Suisse, l’impôt sur les bénéfices des sociétés est perçu au niveau fédéral, cantonal et communal, ce qui permet une certaine flexibilité en matière de fiscalité. Les taux d’imposition varient d’un canton à l’autre, offrant ainsi aux entrepreneurs la possibilité de choisir la juridiction la plus avantageuse pour leur entreprise. Certains cantons offrent même des exonérations fiscales pour les entreprises nouvelles ou en phase de croissance et qui apportent une forte valeur-ajoutée au canton du siège d’établissement de la société.
L’impôt sur le capital
En complément de l’impôt sur le bénéfice des sociétés, les cantons suisses perçoivent également un impôt sur le capital social des entreprises. Contrairement à l’impôt fédéral sur le bénéfice, cet impôt sur le capital social est prélevé exclusivement par les cantons et ne concerne pas la Confédération suisse.
L’impôt sur le capital social est proportionnel et s’exprime généralement en pour mille (‰) du capital imposable de l’entreprise. Le capital imposable peut inclure le capital-actions, le capital social ou d’autres formes de capitaux propres de l’entreprise, selon les règles spécifiques du canton concerné.
Ce type d’impôt vise à taxer la valeur du capital investi dans l’entreprise. Le taux d’imposition sur le capital social peut varier d’un canton à l’autre et dépendra de la politique fiscale en vigueur dans chaque canton.
Les conventions de double imposition
La Suisse a signé de nombreuses conventions de double imposition avec plusieurs pays à travers le monde. Ces conventions visent à éviter la double imposition des bénécies pour les sociétés opérant à l’échelle internationale. Elles permettent aux entreprises d’un même groupe de bénéficier de procédures simplifiées de déclaration lors de distributions de dividendes afin de payer et de simultanément se faire rembourser l’impôt anticipé, qui en Suisse s’élève à 35%.
Le secret fiscal
La Suisse est également réputée pour sa tradition de confidentialité fiscale. Bien que la transparence fiscale soit devenue une priorité mondiale, la Suisse a mis en place des mesures strictes pour protéger la confidentialité des informations fiscales des entreprises. Cette confidentialité accrue peut être un avantage pour les sociétés qui souhaitent préserver la confidentialité de leurs opérations commerciales et de leur situation financière.
Le secret fiscal est une protection légale qui englobe toutes les informations fiscales portées à la connaissance des autorités fiscales en Suisse. Cela signifie qu’aucun renseignement fiscal ne peut être divulgué, même à d’autres autorités, qu’elles soient au niveau fédéral, cantonal ou communal, à moins qu’il n’existe une base légale spécifique levant expressément le secret fiscal.
Cette règle s’applique non seulement aux autorités fiscales, mais également à toute personne occupant un poste dans l’administration fédérale, cantonale ou communale qui aurait accès à des informations couvertes par le secret fiscal. Ces personnes sont tenues de respecter le secret fiscal et de ne pas divulguer les informations fiscales auxquelles elles ont accès dans le cadre de leurs fonctions.
L’objectif du secret fiscal est de garantir la confidentialité des informations fiscales des contribuables et de préserver leur vie privée. Cela encourage également la confiance des contribuables dans le système fiscal et assure une protection adéquate de leurs données personnelles.
Il est important de noter que le secret fiscal peut être levé dans certaines circonstances spécifiques et avec une base légale appropriée, telle qu’une demande judiciaire ou une autorisation expresse de la part du contribuable concerné. Cependant, en l’absence d’une telle base légale, le secret fiscal reste en vigueur et les informations fiscales restent confidentielles.
La constitution d’une société en Suisse offre de nombreux avantages fiscaux attractifs pour les entrepreneurs. Des taux d’imposition compétitifs, des régimes fiscaux avantageux, des impôts cantonaux différenciés et des conventions de double imposition favorisent un environnement fiscal propice aux activités commerciales.
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